La L, une porte d’entrée comme une autre dans la vie active

J’ai longuement hésité à faire une L… Comme beaucoup j’entendais souvent cette
fameuse blague : « Tu connais l’histoire du carton ? C’est simple, les S le conçoivent, les ES le
vendent et les L dorment dedans ! ».
Une fois passé ce préjugé primaire, il en reste beaucoup d’autres bien plus
déterminant dans le choix de son orientation : quels sont les débouchés ? Y en a t-il mis à
part prof ou chercheur en Lettres ?
Le problème de la filière Littéraire est que ses débouchés sont totalement méconnus, y
compris des enseignants. Pourtant il y en a !
Classiquement, on dit aux littéraires qu’une ouverture possible à l’issue de leur bac
est de faire du droit : le droit nécessite des capacités de rédaction et d’orateurs qui sont
développées en L. Toutefois, et fort heureusement, ce n’est pas la seule option.
Il est possible d’entreprendre des études en classe préparatoire afin d’entrer dans de
grandes écoles telles que Sciences Po, l’ENS, les écoles de commerces ou de communication.
Tout dépend de son domaine de prédilection.
Pour ceux qui ne se voient pas faire d’études nécessitant des concours, la voie de l’université
est envisageable et propose bon nombre de débouchés.
L’université ! Voici un mot qui fait encore une fois très peur… Etudes théoriques qui
ne mènent à aucun métier concret mis à part l’enseignement…
Certes, il est vrai que l’enseignement est une voie envisageable, mais heureusement encore,
ce n’est en aucun cas la seule option.
Il existe de nombreux masters professionnalisant et ce dans des domaines très variés : le
journalisme généraliste ou spécialisé (écrire pour la presse spécialisée, qui est un secteur
beaucoup moins connu et beaucoup moins fermé que la presse généraliste), la médiation
Culturelle dans les musées, la communication interne ou externe, la psychologie, la
traduction…. L’avantage des études universitaire est qu’il est possible à tout moment de
trouver des passerelles pour passer d’une filière à une autre. Il suffit simplement de frapper
aux bonnes portes (les Centres d’informations et d’Orientation des universités ou la Cité des
Métiers à la Cité des sciences) afin de connaître toutes les formations qui existent. Par
exemple, il est possible de faire trois ans de Lettres Modernes, puis d’intégrer un Master Pro
en deux ans qui forme à la médiation scientifique et au journalisme scientifique ! Il est
également possible d’intégrer un master en Ressources Humaines en vue de travailler dans
la voie du recrutement ou de la formation par exemple.
Que signifie un « master professionnalisant » ? il s’agit d’études qui permettent,
grâce à un stage ou une alternance, d’avoir une pratique concrète du métier auquel on se
forme. Un bon master en université peut être bien plus formateur qu’une école,
contrairement à ce que l’on croirait.
Donner une liste exhaustive de tout ce qu’il est possible de faire après une L serait
impossible, et il me semble que c’est une excellente nouvelle car cela confirme qu’il n’y a
pas qu’une seule option possible.
Beaucoup d’élèves de seconde n’osent pas faire une L pour cette raison. Pourtant ils
en ont toutes les compétences et aspirent à faire une L mais sont effrayés par ce choix. Il est
important de comprendre qu’aujourd’hui, les entreprises sont friandes d’esprits qui sachent
écrire le français correctement. C’est devenu un atout indispensable, et très rare. De plus en
plus de formations se développent telle que le Master Professionnels de l’écrit à l’université
Paris 7 dans le but de former des communicants capable d’écrire correctement. Sur le
marché du travail, ces jeunes formés sont très recherchés et leurs compétences très
appréciées.
Penser qu’on doit obligatoirement savoir ce que l’on veut faire en seconde, ou même
en Terminale est une erreur : les trois ans qui suivent la Terminale seront les années qui
permettront de déterminer son futur domaine d’activité. Faire ce qu’on aime et ce pourquoi
l’on est doué est un moyen sur de s’assurer un métier viable par la suite.

Sarah LANCRY

VOIR AUSSI :
Article de Simon Maarek paru dans les échos : « je veux être manager philosophe »
http://start.lesechos.fr/reioindre-une-entreprise/temoignages/ie-veux-devenir-manafier-et-philosophe-3492.php